Nous pouvons voir actuellement sur nos écrans des scènes terribles de nombreux incendies qui ravagent plusieurs États des USA, ressemblant aux films de cataclysmes produits par les studios d’Hollywood. Dans de nombreux cas, les habitants touchés directement par le feu sont passés en l’espace de quelques heures, voir même quelques minutes, du paradis à l’enfer. Par cela, j’entends bien sûr les conditions matérielles de leur existence mais aussi dans bien des cas le paradis ou l’enfer internes qui eux aussi, peuvent basculer de l’un à l’autre, même en moins d’une seconde.
Dans certains cas les dégâts sont trop énormes, la position initiale de la personne trop fragile (physiquement, psychiquement, socialement, matériellement, financièrement, civiquement, …) pour se remettre sans énormément de soutien de sa communauté (personnelle et/ou de la collectivité). Dans d’autres, la personne possède suffisamment de ressources pour rebondir. Il est donc important de ne pas réduire les capacités des uns et des autres à une simple formule car un certain nombre de facteurs vont fortement impacter notre résilience et notre marge de manœuvre.
J’aimerais toutefois rappeler le cas d’un couple que je connais bien, habitant en Californie, qui ont utilisé sagement les ressources dont ils disposaient alors qu’ils avaient été victimes d’un incendie semblable à ceux qui sévissent actuellement dans leur pays. En 2017 Christine et Dawson Church se sont réveillés dans la nuit en pressentant le danger d’un incendie près de leur maison. Ils ont immédiatement pris la fuite en voiture alors que les flammes portées par un vent fort enveloppaient leur maison – comme celles des voisins – détruisant tout sur leur chemin. Une fois sains et saufs, mais traumatisés, ces deux personnes ont fait ce qui pour eux était une évidence : ils ont pratiqué de la méditation et de la psychologie énergétique, en l’occurrence l’EFT (l’auto-stimulation des points d’acupressure comme moyen très efficace pour calmer l’anxiété et pour changer son état émotionnel et énergétique). Ainsi, en peu de temps grâce à une pratique soutenue, ils se sentaient de nouveau « dans leur corps », prêts à confronter leur situation, à faire le deuil de ce qui avait été et à recommencer à reconstruire leur vie.
Leur attitude positive a été saisissante. Dans un témoignage, Dawson raconte en riant qu’il était soulagé d’être enfin débarrassé de certaines vieilles affaires de sa mère décédée depuis longtemps et qui l’encombraient. D’autre part, logés dans un premier temps dans une petite pièce chez une amie artiste, il ne parlait pas de regret de perte de sa maison (et accessoirement du bureau de son entreprise) mais plutôt de la beauté des créations artistiques de son amie, présentes partout dans la maison et le jardin de celle-ci. Certes, il y avait beaucoup de perte mais, sans la nier, lui et son épouse ont choisi de mettre leur attention sur ce qu’ils avaient – leur vie, tout d’abord – et d’imaginer un nouveau départ.
Ce qui restait de leur maison ressemblait à des scènes de logements détruits que nous pouvons voir actuellement sur nos écrans. Et pourtant, dans les cendres et les structures calcinés, un objet unique restait intact : une statue d’un bouddha en pierre, symbole d’une voie de sagesse, de l’acceptation de l’impermanence, de l’apparition et la disparition de toute chose, de la conscience que l’enfer et le paradis sont aussi en nous.
Pour un très court extrait de témoignage :